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Par matt_matt le 8 Octobre 2018 à 13:35
N'hesitez pas à vous lancer "Why her not me" de Grace Carter en fond sonore
Vous connaisez le bruit d'un ciel bleu ? Mais attention, celui d'un vrai ciel bleu, sans l'interférence des nuages. Non ? Un petit effort, vous avez forcement déjà connu une telle journée, chaleur de plomb, oiseaux qui chantent, couleurs lumineuses et reluisantes. Vous avez déjà connu une journée comme ça ... Et bien moi j'en étais là, dans la poursuite de mon existence, par une journée bienheureuse, suspendue dans les airs comme une poussière d'étoile brillant dans le ciel. Je revais, place des patriarches, contemplant les deux trois arbres qui peuplaient ce coin de Paris, assise dans les escaliers qui menent au gymnase et au parking. Manteau sous le bras, des dégats du temps changeant du début de l'automne, et petite laine sur les épaules, j'écoutait le vent m'apporter l'odeur de Jasmin du Mavromatis et le bruit sourd de la vie étudiante alentours. La place d'habitude animée, par la compagnie d'éboueurs qui venait y prendre sa pause, par les clients du café d'en face, par les voyageurs sordides du monde du travail qui allaient au métro, par les ouvriers responsable des travaux de voiries ou les touristes venus admirer la rue Mouffetard, était silencieuse et de marbre. Les vitraux de l'église voisine projetaient leurs lumières coloré sur l'asphalte, et les longues bandes blanches des passges piétons étaient autant de barreaux qui me séparaient du reste du monde. J'étais seule. Poursuivant la longue course ralentie de ma vie. Mon long manteau à moitié sous mon bras et à moitié posé en travers, sur mes jambes, en cachait une partie, sa couleur bordeau, ou peut-être prune, s'opposaient délicatement au mailles noires de mon pull et au fils noirs de mon pantalon. Dessus, émergeant timidement entre mes deux avant-bras dont les extrémités étaient adjointes, gisait mon téléphone, las, fatigué et dont l'illusion ne faisait plus effet. Mes cheveux en bataille, comme toujours, cernait de leurs impondérant frisottis mon visage triste et l'écrin rosé de mes paupière laissait passer au goutte à goutte la rage bouillante, la honte, l'humiliation et la colère silencieuse dans un profond rugissement de douleur. Cette fine pluie martelait doucement la surface plastique de mon manteau impermeabilisé...
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Par matt_matt le 5 Octobre 2018 à 22:55
Voici un nouveau texte droit sorti de mon imagination et de certaines parties de ma vie.
Quelque chose de plus réjouissant peut-être ?
Tu sais, j'aime bien les moments passée à côté de toi... toutes nos sorties, nos expéditions ou nos épopées, toutes les fois où l'on s'est perdus dans Paris, tout les couchers de soleil sur les quais, les journées ensolleillés par ton rire, les fois où tu viens me chercher au sortir du lycée, quand tu me regarde peindre, quand tu m'écoute jouer, quand tu passe ta main dans mes cheveux... quand on s'assoit côte à côte. Te souviens-tu de ces vues de la Seine, entre les feuilles d'automne, assis sur notre banc, l'un contre l'autre ?
Tu sais j'aime toutes nos après-midi jardinage, toutes les fois ou tu m'as fait courir comme un dératé, toute les fois ou c'est mon coeur que tu fais courir... J'aime ton rire, clair, riche, pure et timide; tes jolis yeux verts iridescent à la lumière, la façon que tu as de me regarder quand tu souris, nos silences, quand tu me torture pour que je sois bien habillé, quand tu me fais faire le tour de tout les magasins à la recherche de la perle rare, quand je te force à danser avec moi alors que tu ne veux pas, quand tu trébuches et que tu tombes en pestant, quand tu as juste envie de me faire ravaler mon sourire malicieux avec un bon coup de poing.... Te souviens-tu de tous ces couchers de soleil, assis sur notre banc, où tu prenais ma main, et où tu y glissait tes doigts ?
Tu sais, j'aime quand tu me réconforte, quand tu pense mes blessures, quand tu m'appeles apres t'être fait mal, et que je débarque au quart de tour, trousse à pharmacie en main, quand tu m'emmenes me promener autour de chez toi, quand on s'allonge dans l'herbe et qu'on regarde le ciel, quand tu me décris le monde, quand tu fermes mes yeux, quand tu m'entraine vers une de tes surprises, quand tu essayes de me faire chanter, quand tu m'encourages et quand tu me glisse des petits mots. Te souviens tu ? De ma tête posée sur ton épaule à délicatement t'entendre parler ?
Te souviens-tu ? T'en souviendras tu ? Des heures passées à rever à deux, des jours qui passent, de tout nos messages, de toutes nos absence, des instants formidables de nos vies entrelacées ? Te souviendras-tu de nos vie que nous avons soudainement faite exploser en plein vol dans un éclatant feu d'artifice ?Tu sais, j'attends encore de te voir avec une impatience renouvelée chaque fois, j'aimerais pouvoir rester dans tes bras plus longtemps et ne pas te laisser repartir, rester plus longtemps, la tête contre ton épaule. J'aimerais figer ce rayon de soleil qui caresse les dernières feuilles jaunies du grand platane qui nous surplombe. Rester là ...
J'aime quand tu goutes à mes expérences culinaires, quand tu me demandes des petits plats, quand tu essaye toi aussi de cuisiner, et que tu mets la cuisine sans dessus-dessous, quand tu te rates et que le repas est noir, quand on recommence et que tu apprends, quand tu me surprends. J'aime quand tu défiles dans toutes tes belles tenues, quand penaud tu me demande de repriser deux trois coutures, quand tu me regarde broder, quand tu me traite de grand mère parce que j'aime bien le point de croix, quand tu veux absolument aller dans un bar et que tu me regardes comme un spoutnik avec mon verre d'eau ( et d'ailleurs tu n'es pas le seul ), j'aime ta tendresse, la douceur qu'il y a dans tes gestes, quand tu me fais un câlin par derrière, quand tu me serres contre toi, quand malgré moi je te fais peur, quand tu verifies de toutes tes forces que j'existe. Quand tu crie mon nom, quand tu l'écris et quand tu le murmure. Quand je me reveille la tête sur tes genoux, qu'on explose de rire. Quand je suis trop fatigué, et que tu l'es aussi, quand on refait le monde avec une floppée de si, quand tu me regardes droit dans les yeux.
Quand on parle de l'avenir, qu'on se demande ce qu'il contiendra ... Quand on se demandes ce que l'on fera, quels seront nos ou sera notre famille(s) ? Quand tu explore ce que tu voudrais faire, quand tu m'encourage et me remet dans ma voie, quand tu me redonnes ma voix, quand tu m'emmenes dans les musée, quand tu me fait reviser mes examens, quand tu m'apporte des fleurs dans ma chambre d'hôpital, quand tu me fais sortir en douce juste le temps de se promener dans les jardins, quand les infirmières me gronde et toi avec, mais que le seul truc que tu fais réellement c'est me lancer un sourire malicieux, quand tu m'écoutes, quand je chantonne pour nous deux, quand tu posse ta tête sur mes genoux, quand tu t'endors sur mon épaule ou la tête sur mes genoux , quand on se regarde, la tête sous un ciel étoilé les yeux cachés par les brins des pousses de gazon autour de nos têtes, quand tu me fais voyager, quand tu me donnes ton manteau tout chaud, quand tu nous enroule dans la même écharpe, quand tu es tout hésitant parce que tu veux me demander quelque chose alors qu'il n'y a pas besoin de l'être, je crois que c'est simple. Quoi qu'en disent les autres, quoi qu'ils pensent, qu'ils nous laissent tranquilles, je crois, et j'espère que tu le crois aussi, je crois que je t'aime.
Je crois que tu me parleras encore de l'avenir, je crois que tu seras là longtemps. Je pense à tout ce que l'on pourra vivre, après tout ce qu'on a déjà vécu, j'attends, j'espère, j'aime et je reste en vie, grâce à toi aussi. Je prévois plein de truc, je réflechis, j'essaye et j'invente, je me renseigne, je te rattrape dans la course au bohneur. Je t'attrape et je te prends la main à mon tour, je t'entraine vers moi, vers toi, vers ces couchers de soleil figés en plein vol, vers ces poussières de feu d'artifice qui déscendent lentement en attendant le prochain éclat que tu provoqueras. J'espère, les mains fébriles, le sang bouillant, je crois vraiment et profondément que je t'aime. Jiji.
Mais t'en souviendras-tu ?
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Par matt_matt le 1 Septembre 2018 à 01:33
Voici certaines de mes dernières peintures, elle font parties de ce que j'appelle mes rêves d'ailleurs, dites moi ce à quoi cela vous fait penser ! ^^
Rêves d'ailleurs numéro 1, 2 et 3
*réalisé entièrement à l'acrylique* ( et pris en photo de trop près) ^^'
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Par matt_matt le 1 Septembre 2018 à 01:20
Pour moi ce tableau est l'image de l'espoir et des moments heureux de la vie, même fugaces.
Je me bats pour ce bonheur tout les jours, même si il n'arrive jamais lorsque je l'attends.Certains sauront que ce tableau restera ancré dans le ciels des Hellandes, quelque part.
*Réalisé à l'acrylique et au crayon comté*
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Par matt_matt le 19 Juin 2018 à 14:25
Dans la vie, il y a de ces jours où l'on regrette de se lever. Ces jours où l'on sait qu'on va passer une mauvaise journée, où l'on sait que certains instants horribles devront arriver. Et face auxquels on se dit qu'on ne pourra rien faire. On sauve la face, on souris, on dit bonjour au gens qu'on croise dans la rue, et au fond de nous, on a peur, on pleure, on se dit que tout le monde s'en fout puisque personne le voit, et on pleure encore plus fort, mais on fait encore plus attention à ce que personne ne le voit. On ne veut pas être découvert, on veut assumer notre faiblesse mais seulement en nous. Alors on continue et on essaye d'avancer, pour éviter de se laisser convaincre qu'on recule. Au début tout va bien, puis on vous trouve absent. C'est vrai, on l'est un peu peut-être, pour vous. Mais, pour nous, on est pas absent, on est juste à l’intérieur, tellement présent, on rêve, on pleure, on a envie de hurler.... Mais on le fait pas, parce qu'on est discret, parce qu'on est timide, parce qu'on a pas envie de devoir s'expliquer, parce qu'on veut pas être se faire soutirer une part de la souffrance qui nous ronge, qu'on ne veut pas avoir l'air coupable, coupable d'un instant de doute, d'un moment ou l'on craque. Alors on rentre en nous, on resserre les épaules, on se terre, et on fait semblant. Pourtant parfois on finit par craquer, quand on en peut réellement plus, qu'il faut tout libérer pour pouvoir encore sourire, pour pouvoir vivre, pour éviter de ruminer, pour éviter de se taire.
Alors on craque, parce qu'on vous laisse tomber sans même vous laisser le temps de dire un mot, parce qu'on vous ment, parce qu'on cache dans votre dos, parce qu'on arrive pas à accepter ce qu'il se passe, parce qu'on essaye pas de vous comprendre, parce que l'adversité c'est ce qu'il y a de plus beau et ce qu'il y a de plus dur. Parce que l'on sait pas quoi faire d'autre. Parce qu'on est perdu. On en peut plus. Et puis il y a ce moment où l'on dynamite son monde. Où en un instant, on détruit presque tout. Parce qu'on en pouvait plus. Parce que la honte, parce que la rancoeur. Parce que le doute. L'instant, le cri. Juste la libération dans le silence.
Alors oui, aujourd'hui, je cris. Parce que j'en ai marre des journée pourries. D'être seul. D'être trahi, qu'on m'explique que tout est de ma faute. Je cris à l'injustice, au vol, je cris à l'absence, au viol, je cris. Je hurle toute les hontes que je peux avoir, je cris parce que j'oublie, parce que je meurs. Parce que parfois on en a juste marre de devoir se relever et qu'on nous explique que c'est la faute à pas de chance, que c'est de notre faute, ou alors qu'on nous explique pas. « J'ai mes raisons » dira-t-on … Oui, mais quelles sont elles ?La souffrance ne se justifie pas ?
Alors oui, aujourd'hui, je cris. Je cris parce que j'ai mal, parce que j'ai peur, et parce que je pleurs.
Je ressors toute ses heures passée à l'hôpital, je ressors tout ses rendez vous sans queue ni tête, je ressors toute les souffrance de l'amour, je ressors toute la douleur de la solitude, je m’abhorre. Je cris tout ce que je hais, tout ce qui ne va plus, tout ce qui aurait pu aller. Je cris pour les rêves qui sont restés en morceaux, pour les mots qui ne sont pas sortis, et pour ce que je veux pouvoir faire.
Je cris. Jusqu'a en perdre la voix.
Je tente de faire table rase, de tout chasser, pour pouvoir tout reconstruire, j'essaie et pourtant je n'y arrive pas. Parce que c'est moi. Ce sont des ratés, des explosions, des décombres, ou des tests, mais c'est moi. Et je tiens à moi. Je ne veux pas oublier mon identité que je connais si mal. Je ne peux pas l'oublier ? Longtemps j'ai cru que les souvenirs étaient tout ce que l'on pourrait jamais me retirer, il n'a suffit que d'une année pourtant... et de quelques gouttes de neuroleptique.
C'est chouette ces médicaments, non ? Ce qui vous maintient en vie vous efface aussi.Alors je cris aussi pour ne pas oublier, je cris et j'écris. Parce que les cris ont plusieurs formes.
Je tente de faire table rase, mais je ne peux pas. Et en moi, il pleut.
Il pleut, une de ces pluies torrentielle et douce en même temps, une pluie acide qui pourtant fait pousser les nouvelles plantes. Alors je reste sous la cascade impérissable et j'attends ? J'attends, oui, mais j'attends quoi ? J'attends tout, j'attends pour ne pas faire de bêtises, pour ne pas être mis en tort, j'attends, pas comme une statue impérieuse résistant aux pluies et aux vents, juste là, sans savoir quoi faire. Je mets ma vie en pause, je reste allongé à regarder le ciel, en me rappelant combien c'était chaud, toutes ces soirée passée avec les gens que j'aime. Je réactive les souvenirs qui restent encore, les meilleurs et les pires, parce que c'est ceux qui marquent, je me perds, je sors. Je m'assois dans les musées parisiens et je fixe des tableaux sans rien dire, sans rien pouvoir dire et je reste là, coi, silencieux. Parfois on m'interrompt pour me demander si ça va parce que sans le voir je me suis mis à pleurer en silence. Et je reste juste là pendant des heures. Je n'attends pas seulement, je contemple. Je m'absente aussi ?
Et puis, je voyage, même si ce n'est que de stations de métro en stations de métro je voyage, je regarde les rues, les gens, les arbres, les bâtiments.Je cris parce que je tente d'exister dans ce vide, je cri parce que je veux survivre et parce que je veux vivre. Je tente de combler l'absence, le manque et je sors, je passe du temps avec mes amis, je passe le temps, je fuis le moment de la confrontation avec moi, encore et toujours, pour ne pas être seul. Je vais au cinéma, je coure, je danse, toujours, je chante, j'évite le silence implacable que je ne peux pas supporter.
Et chez moi, dans le silence de l'ombre, J'apprends. J'apprends à me relever, j'apprends à passer outre même quand je pense que je ne pourrais pas. Alors je continue je sors, je peins, je dessine, j'écris pour faire sortir tout ces débordement de moi. Et je vis. Même quand je me dit que je ne devrais plus.
Et pourtant...( C'est un texte que j'avais besoin d'écrire aujourd'hui, je sais pas comment chacun le lira mais pour moi il veut dire quelque chose )
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Par matt_matt le 21 Mai 2018 à 23:38
Je me suis lancé dans l'écriture d'un recueil de poésie, je vous donnerai peut-être les différent poème qui le compose au fur et à mesure ....
En attendant voici les deux premiers :
Le poème Liminaire qui étonnamment se nomme "Arrivée" :
C'est d'abord le claquement
des portes automatiques,
et puis le vent
qui vous pousse vers cet accueil éclectique
Le dédale des couloirs blancs
et l'odeur des pièce aseptisées
Le balais de Chariots roulant
et des brancards occupés
Un défilé de Services,
Grandes baies ou petits interstices,
un autre monde produit de plusieurs
Enfin, une grande porte blanche, la vôtre
Un petit lit, une armoire forte et un miroir qui en a vu d'autre
et une fenêtre sur un monde, l'inaccessible ailleurs...
Et le second, que j'ai intitulé "Liberté" et qui est un avis très personnel sur les conditions de vies dans un hôpital... Parce que j'y passe moi même trop de temps ....
Liberté
C'est la première chose dont on rêve quand on est entravé,
C'est le premier don qui nous obsède parce qu'on ne peut que l'admirer,
C'est l'invisible qui chatoit sous nos yeux effacés,
C'est les milles iridescences des bois que l'on ne connait que dans notre esprit, privé,
C'est le chemin des gouttes d'eau qui explosent contre une fenêtre
Et le grand vol des oiseaux qui, hypnotique, fait oublier l'être
C'est le droit de bouger pour découvrir le monde
C'est le pouvoir de chanter dans les situations les plus immondes
C'est l'espérance, l'envie d'accomplir, le plaisir,
et la beauté d'entreprendre
C'est le temps qui se met à courir fougueux et les rires
et le choix de n'être que cendres,
C'est les enfant qui jouent le sourire aux oreilles,
C'est les saisons qui passe, la glaise, la boue, et toute les pulsations du liquide vermeil,
Si pour moi vivre est synonyme de liberté,
Pourquoi me garder enfermé est pourtant une nécessité ?
Laissez moi être le danseur libre, l'oiseau chaleureux, et le chasseur de livres,
L'homme de ses regrets anémiés, et dont le souffle fuit les vérités,
Laissez moi vivre,
Même si je confond cela avec ma soif de Liberté.
Voilà, un avant gout, ça risque de ne pas être extrêmement joyeux ...
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