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Les délices de Tôkyo-Durian Sukegawa
Titre : Les délices de Tôkyo
Auteur : Durian Sukegawa
ISBN : 2253070874
Quatrième de couverture :
" Ecouter la voix des haricots " : tels est le secret de Tokue, une vieille dame au doigts mystérieusement déformés, pour réussi le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des patisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager.
Ce roman a pour moi toutes les caractéristique de l'art littéraire japonais. Ecrit par Durian Sukegawa, auteur de nombreux essais et de nombreuses nouvelles, diplomé de l'académie de patisserie japonaise et de philosophie, ce roman-nouvelle, très court, est une petite merveille.
Cela vous fera peut-être rire mais, ce roman m'a été offert à l'un de mes anniversaires ( et n'ayant jamais réellement fait de liste de souhaits, je ne sais jamais ce qui me sera offert ) et entre les deux premières pages se trouvait encore le commentaire oubliée d'un vendeur Fnac, sur un petit papier carton. Il était inscrit " Pour peu cher vous avez une merveille ". Au moins après lecture je ne contestais pas l'avis du vendeur. Disponible en format poche au prix de 6, 90 euros à la Fnac et déjà édité en france à plusieurs reprise, ce livre est assez facilement décelable en librairie. Venons en à l'histoire même.
Vous vous accorderez surement, tout comme moi, pour dire que la quatrième de couverture reste tout a fait énigmatique. On a envie de franchir le pas et d'aller rapidement découvrir quel secret peuvent bien renfermer ces 224 pages. Et bien je ne vous en parlerais pas ! Il ne faudrait pas vous soutirer le plaisir de la lecture mais parlons donc du cadre de ce roman. Enchassé dans un délicat système narratif, dont la douceur et la force tranquille ne sont pas sans rappeler ceux de Hiromi Kawakami, de Kazuo Ishiguro, ou de Mariko Yamamoto, le récit ponctué de dialogue se développe lentement.
On découvre dès le début la petite échoppe tenue par Sentarô dans laquelle se jouera une majeure partie du récit, Sentarô lui même, jeune homme criblée de dettes, son employeuse, propriétaire de la boutique de dorayaki, et bien vîte Tokue, notre mysterieuse grand-mère. Tableau que l'on s'imagine plus facilement grâce à la très poétique couverture donnée à cet ouvrage. Situé entre Tradition japonaise et déni, ce livre expose une dorte de double visage placé sous le sceau de cette mystérieuse vieille femme.La place de la femme est d'ailleurs tout à fait étonnante dans ce roman. Le japon étant une des société actuelle dans laquelle le gender gap est un des plus important, ce livre nous présentant des femmes au rôle prépondérant est d'une grande signification. De même toujours dans le lignage de la tradition d'apprentissage et de transmission très importante dans l'imaginaire collectif japonais, et d'ailleurs dans de nombreuses cultures, ce roman s'imprègne d'accents de leçon de vie.
Quoi qu'il en soit, la fin m'aura tiré quelque larmes mais je suis peut-être trop sensible, qui sait ? Je ne devais surement pas être le seul de cet avis du moins, car cet ouvrage a été récompensé du prix des lecteurs en 2017.
En espérant vous voir le l'ouvrir, Bonne lecture !
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