• Un texte de slam sans nom...

     

    Elle commence quand le soleil disparait à l’horizon

    Quand la lune défie les étoiles avec prétention

    La nuit

    Pas celle des assassins, des boites, de l’effervescence de Paris

    Mais celle des poètes et des rêveurs qui tombe trop souvent dans l'oubli

    Celle qui est la hantise des enfants

    Le noir que d'autres trouvent rassurant

     

    C'est l'heure où le voile de l'hypocrisie se lève

    L'heure où les plumes crissent sans trêve

    Nuit d'émotions, de rêves, d'espoir

    Puits sans fond, paroles brèves, rêves noirs

    Nuit de silence, comme en transe, nuit d'errance

    Tu ne te fais pas confiance? Aucune importance, faut que tu te lances

    Dans la nuit, pas d'ennemis, pas d'alliances

    Ecris pour toi, pour moi, prouve à la France

    Que toi, parmi d'autres, adolescent paumé

    Tes mots ont la force de les faire vaciller

     

    Mets un peu de côté tes leçons de physique-chimie

    Je le sais, tu peux voir dans la nuit

    Il faut juste que tu y croies mais n'essaie pas avec les yeux

    Vois avec ton coeur, tu y arriveras mieux

    Nuit étoilée, nuit d'été ou nuit sans lune

    Nuit de vérité, nuit admirée ou nuit sans brume

    Bleue nuit ou noire d'ébène

    Place à la nuit, place à la reine

     

    Nuit silencieuse, nuit de solitude

    Nuit mystérieuse, nuit d'incertitudes

    Monde inconnu, accessible et hors de portée

    Tu tombes des nues, tu ne pensais pas être ainsi envoûté

    Mais la nuit t'as pris, impossible de la délaisser

    Tu ne trouveras plus jamais d'attraits dans tes pâles journées

     

    Nuits interminables et trop courtes à la fois

    Nuits de larmes, nuits d'espoir, nuits d'effrois

    Toujours à ton bureau mais plus tout à fait sur Terre

    En état second, sensation éphémère

    Impression de bien être ou d'être tout simplement

    Sensation fugitive d'être maître du temps

     

    Déjà le jour revient, trop tôt sans doute

    Mais peut-être trop tard, tu as changé de route

    Tu n'es plus le même, à jamais la nuit t'as changé

    Tu fuiras le jour et seras chaque nuit plus proche de la félicité

     

     

    Voilà, j'espère que ça vous aura plu!


    5 commentaires
  • Un poème sur la vie, la mort...
    Enjoy et laisse un com', ça fait plaisir ^^

    ELLE ATTEND

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Elle regarde pour la dernière fois
    Son jardin, sa fatigue, son désarroi
    Elle se promet qu'elle ne se retournera pas
    Elle se promet que rien elle regrettera

    A travers la frontière des paupières
    Filtre une larme, qu'elle sait la dernière
    Sur sa joue, sillonnant un parchemin sans âge
    Sur sa joue, dernier voyage, dernière image

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Elle contemple le visage de son amant
    Qui sourit sur une photo en noir et blanc
    Elle sait qu'elle le retrouvera là-bas
    Du moins elle espère, du moins elle le croit

    Elle sent son cœur qui bat doucement
    Elle essuie sa larme, doucement
    Hume une dernière fois son vieux parfum
    Frotte une dernière fois ses vieilles mains

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Elle se lève soudainement
    Ouvre la fenêtre, laisse entrer le présent
    Se plonge une dernière fois dans la contemplation
    Du soleil, du pommier, de l'horizon

    Elle se laisse bercée par le chant du merle
    Elle ferme les yeux, enivrée, belle
    Elle se surprend à fredonner
    Un air qui la replonge dans le passé

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Un air à la fois doux triste et svelte
    Un air aux consonances muettes
    Un air qui la fait doucement
    Pleurer et danser en même temps

    Une berceuse à la fois divine
    A la douceur presque angevine
    Une berceuse que lui chantait
    Sa mère quand elle était bébé

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Puis elle replonge dans son enfance
    Ses bêtises et son innocence
    Simple parfum d'inoubliable
    Simple parfum de désirable

    Et puis l'adolescence lui revient
    Se rappelle avec un sourire fin
    Combien elle était jeune et bête
    Tous ces caprices, ces prise de tête

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Et puis son premier amour
    Et sa folie de croire au mot toujours
    Un simple regard et puis tout
    Semblait terriblement flou

    La fin de ses études bâclées
    Bâclées pour pouvoir épouser
    L'homme qu'elle croyait depuis toujours
    L'homme de sa vie, son seul amour !

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Amour que seule elle ressentait
    A peine enfantée, abandonnée
    De celui qu'elle avait aimé
    Qui a présent l'avait quitté !

    Sa vie elle l'a refaite
    Chantant pour faire semblant de l'être
    Joyeuse, vivante, animée
    Mais aurait-elle cru qu'à nouveau elle le serait ?

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Elle a retrouvé l'inespérable
    Un amour pur et véritable
    Un amour partagé cette fois
    Un homme animé par la foi

    Mais le cancer l'a rattrapé
    Elle est à nouveau abandonnée
    Seule, attendant la mort
    Seule, guettant encore

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard usé par les mélodies du temps
    Elle attend, elle attend

    Elle attend un sourire en coin
    Elle attend l'hypothétique fin
    Elle sourit lorsqu'elle vient, enfin
    Elle sourit, sourit au destin

    Elle se sent légère
    Elle n'est plus sur Terre
    Elle ferme les yeux
    Elle dit adieu

    Peau froissée par le passé
    Dernier reflet d'un siècle achevé
    Regard éteint à jamais
    Elle est partie pour de vrai


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  • Jusqu'à la lune et en retour...

     

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  • Le vent m'emportera...

     

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  • Bonjour bonjour !
    Un poème sur un thème qui me tient à cœur car très présent…

    GAME OVER

    Il n’est plus qu’un fantôme aux yeux rougis
    Il n’est plus qu’un reflet de nuits d’insomnie
    Il est toujours quelque part ailleurs
    Sa vie est marquée par un Game over

    Un jour il s’approche d’une étrange contrée
    Se prend aux merveilles de ce monde inconnu
    Mais peut-il vraiment savoir qu’il deviendra déchu
    Par cet écran qui l’a émerveillé ?

    Le lendemain il hausse les épaules
    Se dit qu’en retournant là-bas
    Il ne fait pas plus de mal que ça
    Que ce n’est qu’un moyen de trouver un autre rôle

    Le troisième jour il retourne à nouveau
    Fuit le temps, le meuble, l’occupe à sa guise
    Fuit la réalité, les soucis, trouve une autre mise
    Dans un jeu qui lui paraît terriblement beau

    Le quatrième il ne peut plus tenir
    Derrière son écran il va trouver
    Réconfort et joie qu’il trouve mérités
    Et s’enfuit avec lui tout ces souvenirs

    Le cinquième il se rue sur sa console
    Il ne peut s’arrêter même si il le veut
    Il a l’impression d’exaucer tout ses vœux
    Par l’intermédiaire de jeux, véritables camisoles

    La nuit son esprit est tourmenté
    Il ne pense qu’à sa seule façon
    D’échapper au réel, sa seule addiction
    Il veut encore et encore jouer

    Alors il se lève et retourne dans ce monde
    Cette prison attirante auquel il ne peut plus
    Échapper, sortir, vivre sans abus
    Il ne sait pas qu’il entre dans un cercle immonde

    Chaque jour chaque nuit malgré sa lutte
    Il se plante derrière l’écran maudit
    Dans un cercle vicieux et infini
    De plus en plus profondément il chute

    Alors il dit adieu à toute sa vie
    Au passé au présent et à l’avenir
    Il n’existe plus que pour rétrécir
    Rétrécir dans des jeux qui le ramollit

    Il ne peut plus arracher ses yeux
    D’autre part que sur un écran
    Alors, âme errante vagabond errant
    Sans but sans vie sans vœu

    Il n’est plus qu’un fantôme aux yeux rougis
    Il n’est plus qu’un reflet de nuits d’insomnie
    Il est toujours quelque part ailleurs
    Sa vie est marquée par un Game over


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